Pour certains, il est le diable en personne, son adhésion un temps fervente au nazisme, son antisémitisme contradictoire, théologico-politique, font de lui un « intouchable » de la pensée contemporaine. L’un des derniers grands « refoulés » du XXème siècle. Régulièrement, les libéraux et les sociaux-démocrates, les universalistes ou les « droits-de-l’hommistes », tentent de le rayer de la carte,

Visions de Guy Debord, la gloire du paria
voir le sommaire In Le 1 Hebdo : « Ce que nous dit Guy Debord », texte publié sous le titre L’esthétique du détournement (voir bas de page) – août 2023.Visions de Guy Debord, la...

Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé
Anthropologue/Ethnologue – (président de l’EHESS entre 1985 et 1995)Entretien avril 1994, publié dans la Revue du Théâtre de la Bastille n°17, 1995. Photogramme © Rachel Godefroy / Film...

Serge Daney ou le passage du témoin
Yan Ciret (Le Quotidien de Paris, 13 août 1993)Introduction, in Le Monde Hors-Série, Juin 2025...

Œuvres, Édouard Levé (P.O.L., 2002)
Yan Ciret, in Art Press, décembre 2002. Si l’ouverture à l’infini donne à une œuvre sa capacité à faire venir des visions concrètes, à leur maximum de possibles, il faut bien considérer...

Événements 99
Événements 99, Anne-James Chaton, éditions Al Dante, 2001In « art press » mai 2002 On ne peut parler d’Evénements 99 qu’en termes d’extériorité, de figures du dehors,...

Précisions sur ma poésie et moi. Dix magnifiques poèmes
Jean-Isidore IsouEd. ExilsIn art press 292...

Agnès Thurnauer : Now When Then / Journal et autres écrits
In Critique d’art 43 | Automne 2014La position cartographique, et généalogique, d’Agnès Thurnauer est l’une des plus singulières de la peinture actuelle. Lorsque l’espace et le...

Pierre Alferi, horizons mobiles
Entretien « art press », 262, novembre 2000 Politique de la fraternité, politique des affects, les pleurs d’Achille sur le corps mort de son amant Patrocle, larmes de César portant la tête...

Dernières nouvelles des mondes flottants
Kenneth White, entretien avec Yan Ciret Revue du Théâtre de la Bastille,1994, dir. Yan Ciret. Repris en volume “Le lieu et la parole” Kenneth White, éditions du Scorff (1997). Conversations...

Guy Debord, un stratège dans son siècle
Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures, plus que celui à qui les aventures arrivent » (Potlatch n°7, 3 août...

Koltès, un romancier des origines
Magazine Littéraire, N°395, février 2001.
Il faut imaginer qu’un écrivain est avant tout un grand lecteur. Quelqu’un qui réécrit au fur et à mesure qu’il lit. La littérature est son pays réel, les écritures son voyage dans l’espace, comme sa recherche dans la courbe du temps. Bemard-Marie Koltès ne fait pas exception à cette règle. On sait que son dialogue platonicien Dans la solitude des champs de coton est une réécriture détournée des Méditations métaphysiques de Descartes.

Le Mai 68 des situationnistes et son art
Article publié dans Libération, sous le titre l’art est mort, vive la révolution, 19 avril 2008
Messianisme avant-gardiste, poésie subversive contre servitude d’une société devenue «du spectacle», les situationnistes sont les protagonistes les plus irréductibles de 68. En Mai, l’oeuvre passe à l’acte.
Rien ne fut moins occulte que la présence des situationnistes, au cœur même des évènements de Mai 68, mais inversement rien n’est moins passé sous silence que leur violente insurrection longtemps préméditée. Le silence qui les entoure, l’absence de référence à leurs pratiques, à l’influence qu’ils continuent d’exercer, est à la mesure de la radicalité de ce style révolutionnaire qu’ils furent les seuls à propager avec autant de rage méthodique.

Les romans Shandy de Nathalie Quintane, suivi d’un entretien avec l’auteur
Dans son roman Cavale, Nathalie Quintane resserre quelque chose qui n’apparaissait qu’en filigrane dans ses livres précédents : la colère. La dispute n’y est plus un simple mouvement dialectique d’une fabulatrice hors normes, Elle génère le mouvement même de l’écriture, comme un régime narratif.

Un terrorisme sans terreur de la violence légitime – Entretien avec Éric Hazan
Avec Éric Hazan, La Fabrique se confond avec l’histoire d’un homme à la ligne politique radicale, avec l’expérience de plusieurs vies. Très tôt engagé politiquement, auteur, ses titres parlent pour lui : Chronique de la guerre civile, la novlangue du néo-libéralisme.

Debord sans temps mort
La réfutation comme mode d’agir a été, longtemps, la pratique de Guy Debord. Une récusation de « tous les jugements tant élogieux qu’hostiles » portés sur lui, pour reprendre sa formule, fut son signe, sa déclaration de guerre, préalable à tout discours sur la société spectaculaire marchande. Dans une lettre du 27 mars 1993, adressée à Brigitte Cornand, à propos du film de Canal +, Guy Debord, son art et son temps, il écrit ceci : « Je ne veux entendre, ni ne veux que vous entendiez vous-même, de quiconque, aucune sorte de remarque, même élogieuse.

Hurlements en faveur de Sade, Guy-Ernest Debord
« Une fois, comme j’étais tenté (et je le suis encore) de le considérer comme un philosophe, Debord m’a dit : « Je ne suis pas un philosophe, je suis un stratège.» Il a vu son temps comme une guerre incessante où sa vie entière était engagé dans une stratégie. » Giorgio Agamben, Le cinéma de Guy Debord
La phase lettriste, de celui qui a doublé son prénom, – selon la mode de ce groupe -, va s’avérer capitale pour comprendre la suite de l’art de Guy-Ernest Debord. On peut dire que tout est déjà là.

Le Théâtre, l’Europe, L’Archipel, entretien avec Massimo Cacciari
Réalisé le 24 mars 1997 à Venise, cet entretien avec Massimo Cacciari, philosophe et maire de Venise jusqu’en 2010, a fait l’objet d’une vidéo produite par la Scène Nationale d’Orléans, dans le cadre des «Entretiens du Théâtre européen» organisé par Ulysse (Carré Saint-Vicent, 45000 Orléans). Ce film a été également projeté à Kassel lors de la Documenta X en 1997.
Cet entretien figure également dans l’ouvrage de Yan Ciret : Chroniques de la scène monde, paru aux éditions La passe du vent, 2000.

Bernard-Marie Koltès, retour à Babylone
Un dramaturge tel que Bernard-Marie Koltès ne laisse pas, uniquement, une œuvre théâtrale. Ce documentaire sonore conçu par Yan Ciret et réalisé avec Pascale Rayet, souligne combien il continue de nous ouvrir une pensée de l’altérité radicale. Un portrait diffusé sur France Culture in « Surpris par la nuit ».

J. G. Ballard : De l’abjection du bien
Comment voulez-vous mourir ? La souffrance n’est-elle pas votre unique sensation ? N’auriez-vous donc que cette expérience ou passion pour connaître le monde ? Enfermement, étouffement, asphyxie, surveillance, haine, psychose collective ne forment-ils pas le fond de l’aventure humaine ? Comme dans un réflecteur, ces questions se superposent dans Sauvagerie de J.G. Ballard.

Body Sample ou les mutations du corps
Parler de la transversalité en termes uniquement plastique revient généralement à prendre la conséquence pour la cause. Le réassemblage généralisé des formes ne serait qu’un simple décloisonnement identitaire de techniques arbitrairement séparées par des lustres d’obscurantisme. Beaucoup se sont engouffrés dans ce qui est devenu une mode, pour promouvoir une dilution des pratiques. Il y a des raisons économiques, idéologiques à ce «grand magma» où tout est dans tout et réciproquement.

Prophéties américaines et schizophrénie romanesque
Dans chacune des nouvelles d’Adam Haslett, un bruit sourd frappe dans un brouillard, c’est un coup de hache silencieux, qui s’abat sur la vitre de l’espérance. Appelons cela, la fatalité. Le couple, ou le dédoublement solitaire du malheur, achève de mettre en évidence cette dépression psychique. « Il est la chaîne et le boulet. Elle aura beau lutter, il finira par l’entraîner dans l’abîme. », c’est dans l’une des plus impressionnantes nouvelles de ce recueil Vous n’êtes pas seul ici.

B.M. Koltès, face à l’Occident
Vivre l’écriture comme une passion sacrée, une chasse spirituelle, un don de soi qui touche au plus profond de l’âme, c’est ce que dévoile la correspondance de Bernard-Marie Koltès dans Lettres. Un feu brûlant illumine des messages, qui vont de l’enfance à la mort en 1989, – il y a vingt ans. Il faut comprendre que son théâtre romanesque est vécu comme une mission qui met l’art au service des condamnés du monde occidental.

Théorie du mannequin et syndrome de Virginia Tech
« Ils m’aimeront pour ce qui me détruit le glaive dans mes rêves la poussière de mes pensées la maladie qui se propage dans les plis de mon esprit.»
Sarah Kane, 4.48 Psychose
