Événements 99

Événements 99

Événements 99, Anne-James Chaton, éditions Al Dante, 2001In “art press” mai 2002 On ne peut parler d’Evénements 99 qu’en termes d’extériorité, de figures du...

Agnès Thurnauer : Now When Then  / Journal et autres écrits

Agnès Thurnauer : Now When Then / Journal et autres écrits

In Critique d’art  43 | Automne 2014La position cartographique, et généalogique, d’Agnès Thurnauer est l’une des plus singulières de la peinture actuelle. Lorsque l’espace et le...

Pierre Alferi, horizons mobiles

Pierre Alferi, horizons mobiles

Entretien « art press », 262, novembre 2000 Politique de la fraternité, politique des affects, les pleurs d’Achille sur le corps mort de son amant Patrocle, larmes de César portant la tête...

Dernières nouvelles des mondes flottants

Dernières nouvelles des mondes flottants

Kenneth White, entretien avec Yan Ciret Revue du Théâtre de la Bastille,1994, dir. Yan Ciret. Repris en volume “Le lieu et la parole” Kenneth White, éditions du Scorff (1997). Conversations...

Guy Debord, un stratège dans son siècle

Guy Debord, un stratège dans son siècle

Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures, plus que celui à qui les aventures arrivent » (Potlatch n°7, 3 août...

Yan Ciret : L'Autre Étranger (Ici et Ailleurs) - Marc Augé

Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé

Anthropologue/Ethnologue – (président de l’EHESS entre 1985 et 1995)Entretien avril 1994, publié dans la Revue du Théâtre de la Bastille n°17, 1995. Photogramme © Rachel Godefroy / Film...

"La nuit perdue” (1973), film de Bernard-Marie Koltès

“La nuit perdue” (1973), film de Bernard-Marie Koltès

La Nuit perdue, unique film de Bernard-Marie Koltès, a été présenté le 16 mai 2009, dans le cadre de l’hommage rendu par le Centre Beaubourg –  Bibliothèque Publique d’Information...

Territoires et cosmos de Georges Noël

Territoires et cosmos de Georges Noël

Par Yan Ciret, auteur du catalogue de l’exposition : Georges Noël, La magie du signe Galerie Dukto / Île Saint-Louis – Paris, 4 novembre 2021– 29 janvier 2022 Texte cartel introductif...

Pier Paolo Pasolini, le procès interdit

Pier Paolo Pasolini, le procès interdit

La mort de Pier Paolo Pasolini, en 1975, a donné libre-court à de nombreuses interprétations, analyses, ou divagations. Ce documentaire sonore, conçu par Yan Ciret et réalisé avec Angélique...

Après l'Avant-Garde

Après l’Avant-Garde

Les avant-gardes sont-elles solubles dans la modernité ? C’est une des questions de cette série d’émissions qui reviennent sur 40 années d’expérimentations littéraires,...

Agnès Thurnauer : Now When Then  / Journal et autres écrits

Agnès Thurnauer : Now When Then / Journal et autres écrits

In Critique d’art  43 | Automne 2014

La position cartographique, et généalogique, d’Agnès Thurnauer est l’une des plus singulières de la peinture actuelle. Lorsque l’espace et le cadre s’imposent dans son œuvre, de manière simultanée, ce qu’elle appelle « la temporalité » retourne le regard. D’où la permanence de deux axes, que l’on peut nommer « la reprise » -de motifs anciens (tels que la rémanence d’Édouard Manet ou de Gustave Courbet) – et la « relève ». Cette dernière induit que la vision se dédouble au présent (lisible/visible/inversion des points de vue). Comme elle l’écrit, dans son « Journal d’atelier (2009-2012) » (p. 165-346), évoquant la métaphore du gant retourné : « L’affaire n’est pas de peaufiner la surface aussi magistralement que ce soit l’affaire – la faire – c’est d’être capable de comprendre de quoi la peinture se retourne. »

février 04, 2024  |  Commentaires fermés sur Agnès Thurnauer : Now When Then / Journal et autres écrits Lire la suite
Pierre Alferi, horizons mobiles

Pierre Alferi, horizons mobiles

Entretien « art press », 262, novembre 2000

Politique de la fraternité, politique des affects, les pleurs d’Achille sur le corps mort de son amant Patrocle, larmes de César portant la tête décapitée de son rival Pompé, étreintes des révolutionnaires à la Convention, devant la levée de l’armée de masse. Ces césures affectives et politiques, Pierre Alferi n’a jamais voulu en faire le deuil. Les tenir à distance. Il tient toujours les deux pôles. Pour cela, il invente des formes. La « Revue de littérature générale » (P.O.L.). Mais en donnant une singulière machination, machinerie, conspiration du silence. Toujours paradoxale. Comment peut-on tenir les deux ? C’est tout l’enjeu de cet entretien. Il faudra l’intercession d’Olivier Cadiot, pour nous « entendre», nous, comprendre. Pierre Alferi a voulu éviter deux choses, la Déconstruction de Jacque Derrida (son père), et le constructivisme des avant-gardes (ses autres pères antagonistes/Ezra Pound).

septembre 03, 2023  |  Commentaires fermés sur Pierre Alferi, horizons mobiles Lire la suite
Guy Debord, un stratège dans son siècle

Guy Debord, un stratège dans son siècle

Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001

Une-Mag_litt-PT

« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures,
plus que celui à qui les aventures arrivent »
(Potlatch n°7, 3 août 1954)

Guy Debord a toujours maintenu au plus haut son désir de révolte. De sa rencontre avec les lettristes à la méditation testamentaire de Panégyrique, l’itinéraire intellectuel d’un aventurier de l’insurrection. Lorsqu’il se suicide le 30 novembre 1994, l’écrivain et théoricien politique, l’aventurier de l’insurrection et homme libre Guy Debord, parachève d’un coup de fusil l’une des vies les plus stupéfiantes de son temps.

décembre 27, 2022  |  Commentaires fermés sur Guy Debord, un stratège dans son siècle Lire la suite
Yan Ciret : L'Autre Étranger (Ici et Ailleurs) - Marc Augé

Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé

Anthropologue/Ethnologue – (président de l’EHESS entre 1985 et 1995)

Entretien avril 1994, publié dans la Revue du Théâtre de la Bastille n°17, 1995.
Photogramme © Rachel Godefroy / Film « Mali Royaume – la sourate du Kalâm » © Yan Ciret

Moi-même et l’autre, nous sommes rencontrés ici, au plus reculé du voyage.
Victor Segalen, Equipée

La colonisation des imaginaires, leur effacement a reductio par une loi, d’autant plus impitoyable, qu’elle se tient dans sa fausse naturalité. Comme si le droit positif, dans son implicite, se substituait à la loi naturelle ou même morale. Se donnant pour une évidence indistincte du monde. Par-là le « TINA » – « there is no alternative » – se décrète en tant que fin dernière irréfutable. Le dernier mot de l’histoire. Même si l’on sait, dans la profondeur des temps, qu’il n’en est rien. Au passage cet « imperium » dissout, absorbe les identités, les différences, les « espèces d’espaces » (Perec), les territoires qui furent terrae incognitae. Mais cette ressemblance généralisée, que l’on peut appeler globalisation, fait ressurgir des fractures, des dérives, des pathologies meurtrières, oubliées ou enfouies. Par un effet retour, de cette captation, l’envers de cette appropriation, déclenche des séismes violents, allant de l’un à l’autre, ici et ailleurs.

août 20, 2022  |  Commentaires fermés sur Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé Lire la suite
Territoires et cosmos de Georges Noël

Territoires et cosmos de Georges Noël

Par Yan Ciret, auteur du catalogue de l’exposition : Georges Noël, La magie du signe
Galerie Dukto / Île Saint-Louis – Paris, 4 novembre 2021– 29 janvier 2022
Texte cartel introductif installée dans l’exposition :

Territoires et cosmos de Georges Noël

La forme des œuvres ouvre sur des espaces inédits jamais vus, on peut en déplier la carte du monde, c’est ce que fait Georges Noël, dégager des géographies, des lignages. Mettre l’univers à notre disposition. Un travail de géologue, d’anthropologue, d’artiste total. L’exposition dispose des gestes, des manières et des matières, des liants qui s’entrelacent, sur de longues périodes. Le moment “américain”, la découverte des grands territoires, mais découpés dans “The San Andreas Fault” en 1989, les plaques tectoniques entre la Californie et l’Amérique du Nord. La faille des rapports de force entre le Sud et le Nord.

février 20, 2022  |  Commentaires fermés sur Territoires et cosmos de Georges Noël Lire la suite
Brecht au-delà du spectacle

Brecht au-delà du spectacle

Yan Ciret, article publié dans  la revue  art press n°265

L’époque ne serait pas brechtienne. Son centenaire n’aurait démontré qu’un échec de sa pensée à échapper au marxisme réaliste socialiste. Son théâtre tour à tour nihiliste et rimbaldien, sous influence nietzschéenne, puis didactique avant d’être épique, doit être renvoyé au tribunal de l’Histoire. Le cas y est déjà jugé : aveuglement communiste, complice stalinien du régime de la RDA, écrivain organique du parti prolétarien. Une biographie à scandale lui a d’ailleurs réglé son compte : Brecht n’a rien écrit, il s’est contenté de spolier ses maîtresses ; de plus, ce triste individu se comportait avec un cynisme d’autocrate, pire, comme un fasciste en puissance. Son esprit théorique, spéculatif (même sur la Chine), ressort de l’ennui terne et gris dont parle Goethe. Seul le premier Brecht, celui de Baal ou celui de Dans la jungle des villes, reste encore épargné pour raison d’anarchisme panthéiste, de punk-attitude, de cruauté pulsionnelle.

juillet 11, 2020  |  Commentaires fermés sur Brecht au-delà du spectacle Lire la suite
les fantômes irréguliers de l’avant-garde

les fantômes irréguliers de l’avant-garde

Yan Ciret, article paru le 1er juillet 2006 dans art press

Aux Éditions Allia
Jean-Marie Apostolidès et Boris Donné
Ivan Chtcheglov, profil perdu 

Ivan Chtcheglov
Écrits retrouvés 

Patrick Straram
Les bouteilles se couchent

Aux Éditions Sens&Tonka
Patrick Straram
La veuve blanche et noire un peu détournée 

La disparition de l’horizon des utopies fait réapparaître des spectres que l’on croyait définitivement engloutis. Ils reviennent de ce lieu qui signifie littéralement «nulle part». Il faudrait s’interroger sur ces figures hamletiennes, elles ont été le plus souvent la part maudite des avant-gardes esthétiques et politiques. Le sujet est donc plus vaste et plus crucial qu’on pourrait le croire.

juillet 11, 2020  |  Commentaires fermés sur les fantômes irréguliers de l’avant-garde Lire la suite
Les écritures de Cy Twombly

Les écritures de Cy Twombly

Hanté par les inscriptions, l’empreinte à peindre ou à graffiter, le plus européen des peintres américains expose à la galerie Karsten Greve.

Article in  « Le quotidien de Paris », le 11 septembre 1993, par Yan Ciret.

Un peintre laisse une trace, d’un moment donné de sa vie, de son expérience du monde. Picasso notait jours et heures, de chaque geste pictural. On ne le découvre qu’après-coup, quand le tableau sorti de l’atelier vient prendre sa forme définitive par le regard de l’autre (ndlr : ou le baiser profanation, d’adoration, pour Cy Twombly, cf. « Libération 11/16/2007 »(1.). C’est à partir de ce passage de seuil de l’un (celui qui peint) à l’altérité (celui qui voit) que s’effectue le travail de Cy Twombly. Un art de vespasiennes graphitées par des vers d’Hésiode, une monnaie scripturale de la transaction, du plaisir sensuel païen. Un éros qui se dessine et s’épanouit hors de la transcendance. Toute ressemblance avec les fresques pompéiennes, de tavernes, de bordel, de palais patriciens, n’est pas exclue.

février 23, 2020  |  Commentaires fermés sur Les écritures de Cy Twombly Lire la suite
Zingaro, une œuvre au noir (Triptyk)

Zingaro, une œuvre au noir (Triptyk)

Profondément ancrés dans les rites de passage, de régénérescence, les spectacles de Bartabas nous ont habitués à leurs cycles de métamorphoses. Entretien avec Bartabas sur Tryptik, sa dernière création.
Par Yan Ciret

Yan Ciret : Pouvez-vous nous rappeler la genèse de Triptyk, un spectacle qui est finalement bien plus qu’une adaptation équestre du Sacre du printemps ?Bartabas : La musique du Sacre du printemps m’obsède depuis sept ou huit ans, je n’arrêtais pas d’y penser en me disant qu’il faudrait pouvoir la jouer avec des chevaux. (…)
Entretien publié dans la revue « Mouvement », le 1 juillet, 2000. Adaptation de l’émission de Yan Ciret « Radio Libre », sur France Culture, juin 2000.

février 22, 2020  |  Commentaires fermés sur Zingaro, une œuvre au noir (Triptyk) Lire la suite
Le carré noir sur fond noir de Guy Debord

Le carré noir sur fond noir de Guy Debord

Chaque film est une guerre, une aventure, un conflit avec le monde réel, peu de cinéastes ont fait de cette bataille incessante la matière même de leur oeuvre. Et si quelqu’un a poussé à l’extrême cette manière de faire, c’est Guy Debord. On a pourtant rarement vu ses films, les dictionnaires de cinéma le laisse dans une obscurité, qu’il a lui-même choisie pour ses oeuvres cinématographiques. Elles étaient devenues quasi invisibles dans leur intégralité rétrospective, après l’assassinat de son ami et producteur Gérard Lebovici. Le peintre danois Asger Jorn, ne disait-il pas que Guy Debord n’était pas mal connu, mais plutôt connu comme le mal.

janvier 18, 2020  |  Commentaires fermés sur Le carré noir sur fond noir de Guy Debord Lire la suite
Généalogie des métamorphoses monstres • Entretien avec Jean-Louis Schefer par Yan Ciret

Généalogie des métamorphoses monstres • Entretien avec Jean-Louis Schefer par Yan Ciret

Esprit mobile, vif argent, même, que celui de Jean-Louis Schefer. Mais d’un calme ironique, comme détaché des attaches de « premières vues », voire de « premières mains », trop dénoué, trop délié, pour cela. Détournements théologiques des représentations, corps, matières, postures, art, peintures, sacrements, métamorphoses. Mais moins obsessionnellement « tableaux vivants » des manières érotiques et profanatrices que Pierre Klossowski et sa « monnaie vivante ». Pensée vaste, véritable lecteur et détecteur des signes, de l’art pariétal aux pères de l’église, au cinéma moderne (Ozu, Dreyer, Bresson), du Burlesque à Raul Ruiz. Probablement le plus grand analyste vivant, relié à une « variété » (pour reprendre Paul Valéry) de fils, de plans, de cadres, des traces illisibles que laissent glisser l’histoire. Clarté de ce travail de montages, des temps, des espaces, des sciences, des anomalies, des dégénérescences animales, végétales, minérales, humaines. L’envers et l’endroit, le coup droit et le revers, le double, l’énigme, la « Profanation de l’Hostie » (Paolo Uccello) et son empreinte négative, sa couleur de prédelle. On ne sait jamais sur quel J.L.S on doit faire face.

décembre 26, 2019  |  Commentaires fermés sur Généalogie des métamorphoses monstres • Entretien avec Jean-Louis Schefer par Yan Ciret Lire la suite
Thomas Hirschhorn : Travailleur d’Horus

Thomas Hirschhorn : Travailleur d’Horus

Chalet Lost History  avec des textes intégrés de Manuel Joseph
Galerie Chantal Crousel du 13 décembre au 21 février 2004
Par Yan Ciret, in Art press n° 301, mai 2004,

Une figure domine toute l’œuvre de Thomas Hirschhorn, celle du Travailleur, du prolétaire de la globalisation (qu’il appelle macro-isation) producteur de sa propre destruction, esclave de l’histoire dont il n’est plus que l’objet manufacturé, disponible, flexible. Mais l’Arbeiter d’Hirschhorn, s’il n’est réduit qu’à son devenir marchandise, exploitable jusque dans son image, sa mort, son cadavre, tient entre ses mains des armes redoutables, à l’instar de la figure prophétique du « Travailleur » forgée par Ernst Jünger.

décembre 15, 2019  |  Commentaires fermés sur Thomas Hirschhorn : Travailleur d’Horus Lire la suite
Debord le voyant

Debord le voyant

En octobre 1951, Guy Debord a dix-neuf ans, il vient de rejoindre à Paris le groupe lettriste d’Issu, mais il est déjà loin, ailleurs. Son film Hurlement en faveur de Sade, le plus radical de toute l’histoire du cinéma, se prépare, comme une guerre éclair, un point de non retour qui engage toute une vie d’aventures, de révoltes, de paris qui agitent la main du diable, de Marx, Lautréamont, et de Dante (il apprend l’italien pour le lire dans le texte).

septembre 29, 2019  |  Commentaires fermés sur Debord le voyant Lire la suite
Serge Daney, une expérience critique du deuil

Serge Daney, une expérience critique du deuil

La parution aux éditions P.O.L. de La Maison Cinéma et le monde, accompagné d’un numéro spécial Serge Daney de la revue qu’il fonda : Trafic, viennent nous donner des nouvelles rétrospectives du ciné-fils, mais aussi du critique des images du monde, de l’Histoire. Il est désormais possible de mesurer plus encore l’importance de sa “cinécriture”. Au coeur de ce montage, l’expérience, la critique et le deuil que libère la puissance des images et des mots.

août 22, 2019  |  Commentaires fermés sur Serge Daney, une expérience critique du deuil Lire la suite