Dans cet entretien, Edouard Glissant, poète, romancier, essayiste, auteur dramatique et penseur de la “créolisation” revient sur la notion de Chaos-monde comme espace où les cultures occidentales peuvent rencontrer les cultures qui ne le sont pas…

Pierre Alferi, horizons mobiles
Entretien « art press », 262, novembre 2000 Politique de la fraternité, politique des affects, les pleurs d’Achille sur le corps mort de son amant Patrocle, larmes de César portant la tête...

Dernières nouvelles des mondes flottants
Kenneth White, entretien avec Yan Ciret Revue du Théâtre de la Bastille,1994, dir. Yan Ciret. Repris en volume “Le lieu et la parole” Kenneth White, éditions du Scorff (1997). Conversations...

Guy Debord, un stratège dans son siècle
Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures, plus que celui à qui les aventures arrivent » (Potlatch n°7, 3 août...

Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé
Anthropologue/Ethnologue – (président de l’EHESS entre 1985 et 1995)Entretien avril 1994, publié dans la Revue du Théâtre de la Bastille n°17, 1995. Photogramme © Rachel Godefroy / Film...

“La nuit perdue” (1973), film de Bernard-Marie Koltès
La Nuit perdue, unique film de Bernard-Marie Koltès, a été présenté le 16 mai 2009, dans le cadre de l’hommage rendu par le Centre Beaubourg – Bibliothèque Publique d’Information...

Territoires et cosmos de Georges Noël
Par Yan Ciret, auteur du catalogue de l’exposition : Georges Noël, La magie du signe Galerie Dukto / Île Saint-Louis – Paris, 4 novembre 2021– 29 janvier 2022 Texte cartel introductif...

Pier Paolo Pasolini, le procès interdit
La mort de Pier Paolo Pasolini, en 1975, a donné libre-court à de nombreuses interprétations, analyses, ou divagations. Ce documentaire sonore, conçu par Yan Ciret et réalisé avec Angélique...

Après l’Avant-Garde
Les avant-gardes sont-elles solubles dans la modernité ? C’est une des questions de cette série d’émissions qui reviennent sur 40 années d’expérimentations littéraires,...

Mario Vargas Llosa – Des anges en Amérique
Avec ce texte de l’écrivain Mario Vargas Llosa, sur la pièce Angels in America de Tony Kushner, « Cosmos » commence la publication de textes inédits, ou rares voire non traduits. Celui-ci du...

Les communautés publiques
« Cahiers de théâtre », N° 12, mars-avril 1994. Entretien Jean-Christophe Bailly, par Yan Ciret Suivi de Panoramiques, Jean-Christophe Bailly, éditions Bourgois (2000), art press...

Il est de la règle de vouloir la mort de l’exception – J.L. Godard, propos recueillis
« Les pauvres sauveront le monde, malgré eux » J.L. Godard.
« La culture pour moi, c’est la règle, alors que l’art c’est l’exception. La culture c’est la diffusion, et l’art la production. J’ai toujours été parfaitement produit, mais j’ai toujours été diffusé avec condescendance pour ne pas dire avec animosité voire de la négligence. Ces phénomènes de production et de diffusion sont très importants.

Debord dans le temps – entretien avec Philippe Sollers
« Par laquelle oeuvre se pourra connaître la grandeur du prince dont vous parlerai, et aussi de votre entendement. »
Mémoires. Guy Debord, 1958.
En 1958, sort le premier numéro d’Internationale Situationniste, Guy Debord a 26 ans. Philippe Sollers publie son premier roman, Une curieuse solitude, il a 21 ans.
Lors d’un entretien avec Yan Ciret, l’auteur de Paradis, Studio mais aussi du film Guy Debord, une étrange guerre dans la série “Un siècle d’écrivain” (France 3) revient sur leurs parcours respectifs, mutuels, parallèles dans les avant-gardes de leur temps.

L’anticoncept de G. J. Wolman – conférence de Yan Ciret
Projeté et décrypté par Yan Ciret, aux Laboratoires d’Aubervilliers, en janvier 2010, le film pré-situationniste, L’Anticoncept de Wolman fut immédiatement interdit par le comité de censure en 1952 ; sa clandestinité allait durer une trentaine d’année. L’arrêt de la préfecture, une fois levé, ne révèlera aucune raison précise quant à cette interdiction. C’est la forme, violente, radicalement anti-cinématographique, qui fut sans doute la raison du scandale. Il s’agit pourtant de l’un des films parmi les plus importants de l’histoire du cinéma. Projetés sur un ballon d’hélium, des cercles noirs et blancs, alternent à des rythmes stroboscopiques. Tandis qu’un texte essai, poème, biographique, scientifique, vient percuter la masse visuelle de stridences sonores.

P.P. Pasolini dans le chaudron des hérésies
Il faudrait relever les mille manières d’évitements, d’aveuglements, dont la figure de P.P. Pasolini a été systématiquement l’objet. On croit le connaître, l’identifier en dissident martyr, en philologue marxiste, chrétien, et adepte de Freud, puis en cinéaste de la sacralité héritée de ses maîtres de la Renaissance italienne. N’a-t-il pas voué un culte sans partage à Roberto Longhi, l’historien d’art de la “fulguration figurative” pasolinienne? C’est-à-dire une haine de l’abstraction, l’amour et l’adoration de l'”expression” native des corps, des visages, qui lui faisait détester les froides extensions rationalistes des écrits sadiens.

Sarah Kane, dernier blasphème de l’Occident
« Le suicide est une catégorie de l’Espérance. » Jacques Lacan.
Devant une pièce telle que 4.48 Psychose, de Sarah Kane, quelque chose claque, comme une évidence, une manière lumineuse d’être en présence d’un chef d’œuvre. On se demande alors, pourquoi tant d’évitements, de refuges, de dénégations, d’appropriations fausses ou vampiriques. La langue est-elle maniée, dans sa profondeur la plus haute, avec une intensité telle, que personne ne pourrait s’y attaquer sans s’y brûler, s’aveugler sur son sens ? Certains y voit, opportunément, une pièce testamentaire, signée par le suicide de son auteur, d’autres refluent vers l’indicible, les zones obscures de l’invisible, la métaphysique de théâtre. Combien de manières, de ne pas lire, de ne pas voir, de ne pas entendre, et au final tant de façons de ne pas vouloir savoir.

Poursuite !
Rien ne paraît pouvoir enrayer la mise en lumière du réel. Le cloisonnement des disciplines s’en trouve déplacé au point que les frontières entre représentation et expérience s’avèrent sans objet. C’est dans cette perspective, selon Yan Ciret, qu’il faut envisager l’avènement de ce pinceau lumineux du théâtre, du cirque et du music-hall, qu’est la «poursuite».
Publié dans Lux, des lumières aux lumières, Gallimard, Les cahiers de médiologie n°10

Outside Poetry /Vox in Action – Remarques sur le festival actoral
Un au-delà de « l’émergence des nouvelles écritures » devrait se dessiner, pour récuser ce que les formules peuvent avoir de normatif ou d’amnésique. Il n’y a rien de nouveau dans le montage des disciplines, performances, arts plastiques, pratiques textuelles, chorégraphies, musiques, il n’y a que l’apparition de ce qui était voilé, relégué à l’arrière plan. C’est un mouvement de fond, qu’un festival tel qu’actoral fait maintenant surgir, rend clair à la distinction des genres. Et non pas à leur confusion « transdisciplinaire » désormais largement officialisée.

Le Don de Gabriel – Hanif Kureishi
L’accueil plus que réservé, fait au livre d’Hanif Kureishi Le don de Gabriel, ressemble à s’y méprendre au malentendu du Furies de Salman Rushdie. Non pas qu’il faille toujours comparer les deux auteurs, cela a déjà été (en vain) beaucoup le cas, par facilité communautaro-littéraire, mais parce que dans les deux œuvres on a cru voir un repli sur l’intimité. « Grâce », notamment, à l’explicite d’Intimité, livre de Kureishi adapté au cinéma par Patrice Chéreau.

La fabrique, la révolution, l’émancipation – Jacques Rancière
Une pieuvre idéologique enserre toute pensée révolutionnaire, elle en destitue la violence légitime, qui déclasse l’ordre établi ; elle lui dénie le droit à la théorie nécessaire, qui réintroduit le « n’importe qui » démocratique dans un agencement qui échappe au déterminisme social. Cette pensée émancipée s’élève contre l’assignation de l’individu à des identifications lui retirant sa capacité subjective, de produire du sens en son nom propre. Nombre des auteurs de la Fabrique connaissent ce procès.

Au risque de la performance – Centre Pompidou
La performance s’est imposée sur la scène artistique dans un contexte politique bien particulier celui des années 70. Elle n’a jamais disparu, mais elle a pu aux yeux de certains sembler quelque peu dévaluée. Elle est aujourd’hui, dans son extrême diversité au cœur du festival, grâce à ses capacités propres d’hybridation entre les disciplines mais aussi parce qu’elle est un vecteur privilégié de démarches singulières et critiques.

Le Futurisme – Une avant-garde explosive
Première avant-garde du XXe siècle, le Futurisme se veut un mouvement littéraire et artistique rejetant la tradition esthétique et exaltant le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse. Des théories que développent dans ce reportage Didier Ottinger, Conservateur au Centre Pompidou, Jacqueline Lichtenstein, philosophe de l’art et de Yan Ciret, critique d’art.

Remarques sur le terrorisme – Entretien avec Toni Negri
Retourné en 1997 dans son pays natal, l’Italie, pour se constituer prisonnier après quatorze ans d’exil en France, Toni Negri qui fut l’un des maîtres à penser de l’extrême gauche italienne, brillantissime professeur, traducteur des écrits de philosophie du droit de Hegel, spécialiste du formalisme juridique, et de Descartes, de Kant ou de Dilthey, revient, avec Yan Ciret, sur la notion de “Terrorisme” à la lumière de ses expériences des années de plombs italiennes.