La Tache (éditions Gallimard)
Yan Ciret – Art press n° 284, 1 novembre 2002
Philip Roth est un ogre, l’un de ceux dont les livres dévorent la réalité jusqu’à la laisser exsangue. On croyait son talent en perte de vitesse (1) puis vint Patrimoine, retour sur soi à travers la mort du père. Suivirent ces pics que sont l’Opération Shylock et le Théâtre de Sabbath, exercices de schizophrénie délirante opérant dans la chair même de la théodicée américaine ; c’est-à-dire remuant ciel et terre pour faire rendre sa vérité à l’alliance entre la justice divine hébraïque confondue au messianisme de «l’axe du bien».





















