Ce documentaire sonore conçu par Yan Ciret et réalisé avec Gaël Gillon et Anne Fleury, propose, en 8 volets et près de 10h de témoignages historiques, scientifiques, artistiques (littérature, cinéma, arts plastiques) de montrer les rapports entre l’art forain, l’art des mythes et la culture populaire. Avec notamment Johann le Guillerm , Adrienne Larue, Alexandre Romanès, Les Arts-Sauts, Pierre Étaix, Romeo Castellucci, François Tanguy, Bartabas, Jérôme Thomas, Orlan, Mathurin Bolze et les voix de Witold Gombrowicz, Philippe Soupault, Claude Lévi-Strauss, André Leroi-Gourhan, Georges Bataille, Jean Rouch…
Ça m’a même pas fait mal, Manuel Joseph, photographie :Jean-Luc Moulène (éditions Al Dante, 2000)
De Yan Ciret in Art Press n°274 (décembre 2001) Partons d’une évidence, il n’y a pas de « littérature d’enfants ». Étymologiquement, l’in-fans est celui qui vient...
Œuvres, Édouard Levé (P.O.L., 2002)
Yan Ciret, in Art Press, décembre 2002. Si l’ouverture à l’infini donne à une œuvre sa capacité à faire venir des visions concrètes, à leur maximum de possibles, il faut bien considérer...
Événements 99
Événements 99, Anne-James Chaton, éditions Al Dante, 2001In « art press » mai 2002 On ne peut parler d’Evénements 99 qu’en termes d’extériorité, de figures du dehors,...
Agnès Thurnauer : Now When Then / Journal et autres écrits
In Critique d’art 43 | Automne 2014La position cartographique, et généalogique, d’Agnès Thurnauer est l’une des plus singulières de la peinture actuelle. Lorsque l’espace et le...
Pierre Alferi, horizons mobiles
Entretien « art press », 262, novembre 2000 Politique de la fraternité, politique des affects, les pleurs d’Achille sur le corps mort de son amant Patrocle, larmes de César portant la tête...
Dernières nouvelles des mondes flottants
Kenneth White, entretien avec Yan Ciret Revue du Théâtre de la Bastille,1994, dir. Yan Ciret. Repris en volume “Le lieu et la parole” Kenneth White, éditions du Scorff (1997). Conversations...
Guy Debord, un stratège dans son siècle
Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures, plus que celui à qui les aventures arrivent » (Potlatch n°7, 3 août...
Yan Ciret : L’Autre Étranger (Ici et Ailleurs) – Marc Augé
Anthropologue/Ethnologue – (président de l’EHESS entre 1985 et 1995)Entretien avril 1994, publié dans la Revue du Théâtre de la Bastille n°17, 1995. Photogramme © Rachel Godefroy / Film...
« La nuit perdue” (1973), film de Bernard-Marie Koltès
La Nuit perdue, unique film de Bernard-Marie Koltès, a été présenté le 16 mai 2009, dans le cadre de l’hommage rendu par le Centre Beaubourg – Bibliothèque Publique d’Information...
Territoires et cosmos de Georges Noël
Par Yan Ciret, auteur du catalogue de l’exposition : Georges Noël, La magie du signe Galerie Dukto / Île Saint-Louis – Paris, 4 novembre 2021– 29 janvier 2022 Texte cartel introductif...
Au risque de la performance – Centre Pompidou
La performance s’est imposée sur la scène artistique dans un contexte politique bien particulier celui des années 70. Elle n’a jamais disparu, mais elle a pu aux yeux de certains sembler quelque peu dévaluée. Elle est aujourd’hui, dans son extrême diversité au cœur du festival, grâce à ses capacités propres d’hybridation entre les disciplines mais aussi parce qu’elle est un vecteur privilégié de démarches singulières et critiques.
Le Futurisme – Une avant-garde explosive
Première avant-garde du XXe siècle, le Futurisme se veut un mouvement littéraire et artistique rejetant la tradition esthétique et exaltant le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse. Des théories que développent dans ce reportage Didier Ottinger, Conservateur au Centre Pompidou, Jacqueline Lichtenstein, philosophe de l’art et de Yan Ciret, critique d’art.
Remarques sur le terrorisme – Entretien avec Toni Negri
Retourné en 1997 dans son pays natal, l’Italie, pour se constituer prisonnier après quatorze ans d’exil en France, Toni Negri qui fut l’un des maîtres à penser de l’extrême gauche italienne, brillantissime professeur, traducteur des écrits de philosophie du droit de Hegel, spécialiste du formalisme juridique, et de Descartes, de Kant ou de Dilthey, revient, avec Yan Ciret, sur la notion de « Terrorisme » à la lumière de ses expériences des années de plombs italiennes.
Un théâtre émancipé – Entretien avec Jacques Rancière
Dans cet entretien réalisé par Yan Ciret et en présence de Michel Deutsch, auteur et metteur en scène, le philosophe Jacques Rancière analyse la place du spectateur à travers l’évolution de la représentation théâtrale depuis la révolution française, ainsi que le rôle de la critique de théâtre. La question de la parole face à l’image est également soulevée.
Orwell, l’outsider des vies ordinaires
Le peuple des opprimés, des humiliés, a été l’une des spéculations intellectuelles majeures de notre temps. Qui est-il ? Que veut-il, au-delà des offenses? La question de Reich est toujours restée sans réponse : pourquoi les masses ont-elles désiré le fascisme ? Le livre de Bruce Bégout De la décence ordinaire n’esquive pas la question.
La sublime Genèse du Théâtre du Radeau
Il ne fait pas mystère, pour qui l’a vu, que la puissance du Théâtre du Radeau tient d’une persistance rétinienne, qui nous mène vers des zones opaques, inconscientes dont on ne revient pas indemne. L’essai qui vient de paraître François Tanguy et le Radeau avance au plus près de ce théâtre de l’étrangeté ; il ne nous en donne pas l’exégèse, la philosophie manifeste, il ne boucle rien de l’expérience du Radeau. Le livre s’efface dans le langage même de cette théâtralité, il entre en fusion avec son discours.
Sous le règne de la divine économie qui nous gouverne
D’autres que Giorgio Agamben ont cherché une généalogie du pouvoir, où le règne et la gloire se confondent, sous le jour tout puissant de l’économie. Mais personne n’avait encore remonté le paradigme théologique de l’oikonomia aussi loin, tout en instruisant un passage entre des concepts religieux autant que politiques. Celui qui fut l’apôtre Philippe, dans L’Évangile selon Saint Matthieu de Pasolini, a engagé depuis longtemps une historiographie de la profanation du système économique dominant.
La passion de l’idiotie selon Clément Rosset
Longtemps, Clément Rosset a fait figure de philosophe à part, d’excentrique d’une certaine manière. Trop français, pas assez germanique, écrivant avec brièveté et laconisme (quelle faute de goût), loin de tout idéalisme post-heidegerrien, incapable de saisir que le réel n’est qu’un mirage qui se joue entre « l’être » et « l’étant », l’écrivain poursuivait une route aride, sans rédemption ni remise à plus tard de l’incurable néant de vivre.
Le Léviathan dans la doctrine de l’Etat de Thomas Hobbes
Pour certains, il est le diable en personne, son adhésion un temps fervente au nazisme, son antisémitisme contradictoire, théologico-politique, font de lui un « intouchable » de la pensée contemporaine. L’un des derniers grands « refoulés » du XXème siècle. Régulièrement, les libéraux et les sociaux-démocrates, les universalistes ou les « droits-de-l’hommistes », tentent de le rayer de la carte,
Koltès, un romancier des origines
Magazine Littéraire, N°395, février 2001.
Il faut imaginer qu’un écrivain est avant tout un grand lecteur. Quelqu’un qui réécrit au fur et à mesure qu’il lit. La littérature est son pays réel, les écritures son voyage dans l’espace, comme sa recherche dans la courbe du temps. Bemard-Marie Koltès ne fait pas exception à cette règle. On sait que son dialogue platonicien Dans la solitude des champs de coton est une réécriture détournée des Méditations métaphysiques de Descartes.
Le Mai 68 des situationnistes et son art
Article publié dans Libération, sous le titre l’art est mort, vive la révolution, 19 avril 2008
Messianisme avant-gardiste, poésie subversive contre servitude d’une société devenue «du spectacle», les situationnistes sont les protagonistes les plus irréductibles de 68. En Mai, l’oeuvre passe à l’acte.
Rien ne fut moins occulte que la présence des situationnistes, au cœur même des évènements de Mai 68, mais inversement rien n’est moins passé sous silence que leur violente insurrection longtemps préméditée. Le silence qui les entoure, l’absence de référence à leurs pratiques, à l’influence qu’ils continuent d’exercer, est à la mesure de la radicalité de ce style révolutionnaire qu’ils furent les seuls à propager avec autant de rage méthodique.
Les romans Shandy de Nathalie Quintane, suivi d’un entretien avec l’auteur
Dans son roman Cavale, Nathalie Quintane resserre quelque chose qui n’apparaissait qu’en filigrane dans ses livres précédents : la colère. La dispute n’y est plus un simple mouvement dialectique d’une fabulatrice hors normes, Elle génère le mouvement même de l’écriture, comme un régime narratif.
Un terrorisme sans terreur de la violence légitime – Entretien avec Éric Hazan
Avec Éric Hazan, La Fabrique se confond avec l’histoire d’un homme à la ligne politique radicale, avec l’expérience de plusieurs vies. Très tôt engagé politiquement, auteur, ses titres parlent pour lui : Chronique de la guerre civile, la novlangue du néo-libéralisme.