« Le suicide est une catégorie de l’Espérance. » Jacques Lacan.
Devant une pièce telle que 4.48 Psychose, de Sarah Kane, quelque chose claque, comme une évidence, une manière lumineuse d’être en présence d’un chef d’œuvre. On se demande alors, pourquoi tant d’évitements, de refuges, de dénégations, d’appropriations fausses ou vampiriques. La langue est-elle maniée, dans sa profondeur la plus haute, avec une intensité telle, que personne ne pourrait s’y attaquer sans s’y brûler, s’aveugler sur son sens ? Certains y voit, opportunément, une pièce testamentaire, signée par le suicide de son auteur, d’autres refluent vers l’indicible, les zones obscures de l’invisible, la métaphysique de théâtre. Combien de manières, de ne pas lire, de ne pas voir, de ne pas entendre, et au final tant de façons de ne pas vouloir savoir.