La Nuit perdue, unique film de Bernard-Marie Koltès, a été présenté le 16 mai 2009, dans le cadre de l’hommage rendu par le Centre Beaubourg – Bibliothèque Publique d’Information (BPI) « Bernard-Marie Koltès, notre contemporain » à l’occasion des 20 ans de la mort de l’auteur. Cette diffusion a été précédé d’une présentation par François Koltès, frère de l’écrivain, cinéaste et écrivain, avec Yan Ciret, essayiste et commissaire d’expositions, à réécouter ici.
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B.M. Koltès, lettres de la beauté damnée de l’outre-monde
Yan Ciret, nonfiction.fr, 15 octobre 2009.
La reconnaissance publique que connaît Bernard-Marie Koltès n’a peut-être d’égale que sa méconnaissance profonde. Le dramaturge serait un maudit en pleine lumière, un malentendu éclatant, pour l’auteur français le plus représenté dans le monde.
Les transfigurations de Bernard-Marie Koltès
Une pièce éblouissante comme Procès ivre, adaptée en 1971 de l’hypothèse christique dostoïevskienne, contient en elle tout ce que Koltès va développer par la suite. Et à un tel degré qu’on peut la voir comme le double noir, maléfique, de Roberto Zucco, l’ultime pièce qu’il acheva peu de temps avant sa mort, du sida, en avril 1989 à l’hôpital Laënnec.
Territoires de Koltes
Exposition de Yan Ciret. Constituée de douze toiles imprimées de 3 mètres carré chacune, ces douze panneaux représentent l’univers littéraire, théâtrale, mythologique et réel de Bernard-Marie Koltès.
Koltès, un romancier des origines
Magazine Littéraire, N°395, février 2001.
Il faut imaginer qu’un écrivain est avant tout un grand lecteur. Quelqu’un qui réécrit au fur et à mesure qu’il lit. La littérature est son pays réel, les écritures son voyage dans l’espace, comme sa recherche dans la courbe du temps. Bemard-Marie Koltès ne fait pas exception à cette règle. On sait que son dialogue platonicien Dans la solitude des champs de coton est une réécriture détournée des Méditations métaphysiques de Descartes.
Bernard-Marie Koltès, retour à Babylone
Un dramaturge tel que Bernard-Marie Koltès ne laisse pas, uniquement, une œuvre théâtrale. Ce documentaire sonore conçu par Yan Ciret et réalisé avec Pascale Rayet, souligne combien il continue de nous ouvrir une pensée de l’altérité radicale. Un portrait diffusé sur France Culture in « Surpris par la nuit ».
B.M. Koltès, face à l’Occident
Vivre l’écriture comme une passion sacrée, une chasse spirituelle, un don de soi qui touche au plus profond de l’âme, c’est ce que dévoile la correspondance de Bernard-Marie Koltès dans Lettres. Un feu brûlant illumine des messages, qui vont de l’enfance à la mort en 1989, – il y a vingt ans. Il faut comprendre que son théâtre romanesque est vécu comme une mission qui met l’art au service des condamnés du monde occidental.