Interview de Yan Ciret in artpress 271 / février 2002
Yan Ciret : Votre premier livre l’Art poétic’ spatialisait l’espace à la manière d’une maquette, d’un plan d’architecture, dans la lignée de Mallarmé ou des Carnets de Valéry, donnant au livre une ouverture vers un paysage de signes, ceux-ci allaient par extension logique se concrétiser dans la musique avec Pascal Dusapin, avec Rodolphe Burger et le sample aujourd’hui ; mais ce passage par la voix, la scène avec le Colonel des zouaves, revient dans Retour définitif et durable de l’être aimé, sous forme de temporalités, de rythmes, de stanze. Est-ce qu’un art du temps (du tempo) ne s’est pas substitué à un art de l’espace ?