Entretien Valère Novarina.
Écrivain, metteur en scène, peintre
Revue « Cahiers de Théâtre », juin 1993.
Au moment où paraissent L’Inquiétude et L’animal du temps tirés du Discours aux animaux (POL), on mesure à quel point les textes de Valère Novarina sont fondamentaux – au sens de la musique ou de la physique fondamentale. – pour la survie du théâtre par l’écriture. Parce qu’ils ont la violence baroque des grands textes hérétiques de Giordano Bruno, avec la force de ces hérésies oratoires qui portent en elles toutes les transfigurations humaines, la violence blanche et noire, sarcastique, de Rabelais à Swift, des imprécations qui invoquent la perte originelle de l’innocence, notre chute dans le temps, et l’assomption dans le verbe.