Posts Tagged With 'Guy Debord / Article (10)'

Guy Debord, un stratège dans son siècle

Guy Debord, un stratège dans son siècle

Par Yan Ciret in « magazine littéraire » – juin 2001

Une-Mag_litt-PT

« L’aventurier est celui qui fait arriver les aventures,
plus que celui à qui les aventures arrivent »
(Potlatch n°7, 3 août 1954)

Guy Debord a toujours maintenu au plus haut son désir de révolte. De sa rencontre avec les lettristes à la méditation testamentaire de Panégyrique, l’itinéraire intellectuel d’un aventurier de l’insurrection. Lorsqu’il se suicide le 30 novembre 1994, l’écrivain et théoricien politique, l’aventurier de l’insurrection et homme libre Guy Debord, parachève d’un coup de fusil l’une des vies les plus stupéfiantes de son temps.

décembre 27, 2022  |  No Comments » Lire la suite
les fantômes irréguliers de l’avant-garde

les fantômes irréguliers de l’avant-garde

Yan Ciret, article paru le 1er juillet 2006 dans art press

Aux Éditions Allia
Jean-Marie Apostolidès et Boris Donné
Ivan Chtcheglov, profil perdu 

Ivan Chtcheglov
Écrits retrouvés 

Patrick Straram
Les bouteilles se couchent

Aux Éditions Sens&Tonka
Patrick Straram
La veuve blanche et noire un peu détournée 

La disparition de l’horizon des utopies fait réapparaître des spectres que l’on croyait définitivement engloutis. Ils reviennent de ce lieu qui signifie littéralement «nulle part». Il faudrait s’interroger sur ces figures hamletiennes, elles ont été le plus souvent la part maudite des avant-gardes esthétiques et politiques. Le sujet est donc plus vaste et plus crucial qu’on pourrait le croire.

juillet 11, 2020  |  No Comments » Lire la suite
Le carré noir sur fond noir de Guy Debord

Le carré noir sur fond noir de Guy Debord

Chaque film est une guerre, une aventure, un conflit avec le monde réel, peu de cinéastes ont fait de cette bataille incessante la matière même de leur oeuvre. Et si quelqu’un a poussé à l’extrême cette manière de faire, c’est Guy Debord. On a pourtant rarement vu ses films, les dictionnaires de cinéma le laisse dans une obscurité, qu’il a lui-même choisie pour ses oeuvres cinématographiques. Elles étaient devenues quasi invisibles dans leur intégralité rétrospective, après l’assassinat de son ami et producteur Gérard Lebovici. Le peintre danois Asger Jorn, ne disait-il pas que Guy Debord n’était pas mal connu, mais plutôt connu comme le mal.

janvier 18, 2020  |  No Comments » Lire la suite
L’autodafé de Guy Debord (I)

L’autodafé de Guy Debord (I)

Une esthétique du dépassement de l’art

Conférence de Yan Ciret, pour le colloque « Guy Debord » au Parlement des philosophes et Musée d’art moderne de Strasbourg. Février 2007

mai 08, 2018  |  No Comments » Lire la suite

L’autodafé de Guy Debord (II)

Une esthétique du dépassement de l’art et pensée chinoise

(Texte remanié et augmenté de la conférence donnée au colloque « Guy Debord » au Parlement des philosophes et Musée d’art moderne de Strasbourg, en février 2007)

L’apologétique du nihilisme de Guy Debord ne défend pas le néant, elle s’oppose à lui par les mêmes moyens et use de ses méthodes. Son discours, issu de la rhétorique militaire, se déploie avec une variété de stratégies, qui fait d’un repli, une attaque, et d’une offensive, sa négation. Cet infini de principes contient sa contradiction, il la serre en lui-même, faisant de l’ombre du négatif sa proie fugitive, afin que se dégage une guerre de mouvement.

février 28, 2016  |  No Comments » Lire la suite
Guy Debord : Les Fantômes irréguliers de l’avant-garde (Diptyque sonore)

Guy Debord : Les Fantômes irréguliers de l’avant-garde (Diptyque sonore)

Une émission de Yan Ciret, sur France Culture in “Surpris par la nuit” (novembre 2006).
Réalisation Pierre Willer

Les années lettristes de Guy Debord : la poésie du scandale (1/2)

Sur quelques quartiers de Paris, une avant-garde bouleverse tous les principes de l’art, et détruit avec la violence du scandale tous les éléments de la société existante. Fondé après la guerre par Isidore Isou, vite rejoint par Gabriel Pomerand, le mouvement lettriste attire à la lui la jeunesse la plus révoltée. Une bande, ou plutôt un « gang » se constitue avec des créateurs dont la sauvagerie n’a d’égal que le talent pour le « dépassement de l’art ».

février 27, 2015  |  Commentaires fermés sur Guy Debord : Les Fantômes irréguliers de l’avant-garde (Diptyque sonore) Lire la suite
Debord dans le temps - entretien avec Philippe Sollers

Debord dans le temps – entretien avec Philippe Sollers

« Par laquelle oeuvre se pourra connaître la grandeur du prince dont vous parlerai, et aussi de votre entendement. »
Mémoires. Guy Debord, 1958.

En 1958, sort le premier numéro d’Internationale Situationniste, Guy Debord a 26 ans. Philippe Sollers publie son premier roman, Une curieuse solitude, il a 21 ans.
Lors d’un entretien avec Yan Ciret, l’auteur  de ParadisStudio mais aussi du film Guy Debord, une étrange guerre dans la série « Un siècle d’écrivain » (France 3) revient sur leurs parcours respectifs, mutuels, parallèles dans les avant-gardes de leur temps.

juin 08, 2014  |  No Comments » Lire la suite
Le Mai 68 des situationnistes et son art

Le Mai 68 des situationnistes et son art

Article publié dans Libération, sous le titre l’art est mort, vive la révolution, 19 avril 2008

Messianisme avant-gardiste, poésie subversive contre servitude d’une société devenue «du spectacle», les situationnistes sont les protagonistes les plus irréductibles de 68. En Mai, l’oeuvre passe à l’acte.

Rien ne fut moins occulte que la présence des situationnistes, au cœur même des évènements de Mai 68, mais inversement rien n’est moins passé sous silence que leur violente insurrection longtemps préméditée. Le silence qui les entoure, l’absence de référence à leurs pratiques, à l’influence qu’ils continuent d’exercer, est à la mesure de la radicalité de ce style révolutionnaire qu’ils furent les seuls à propager avec autant de rage méthodique.

mai 09, 2014  |  No Comments » Lire la suite
Debord sans temps mort

Debord sans temps mort

La réfutation comme mode d’agir a été, longtemps, la pratique de Guy Debord. Une récusation de « tous les jugements tant élogieux qu’hostiles » portés sur lui, pour reprendre sa formule, fut son signe, sa déclaration de guerre, préalable à tout discours sur la société spectaculaire marchande. Dans une lettre du 27 mars 1993, adressée à Brigitte Cornand, à propos du film de Canal +, Guy Debord, son art et son temps, il écrit ceci : « Je ne veux entendre, ni ne veux que vous entendiez vous-même, de quiconque, aucune sorte de remarque, même élogieuse.

mai 05, 2014  |  No Comments » Lire la suite
Hurlements en faveur de Sade, Guy-Ernest Debord

Hurlements en faveur de Sade, Guy-Ernest Debord

« Une fois, comme j’étais tenté (et je le suis encore) de le considérer comme un philosophe, Debord m’a dit : « Je ne suis pas un philosophe, je suis un stratège.» Il a vu son temps comme une guerre incessante où sa vie entière était engagé dans une stratégie. » Giorgio Agamben, Le cinéma de Guy Debord

 La phase lettriste, de celui qui a doublé son prénom, – selon la mode de ce groupe -, va s’avérer capitale pour comprendre la suite de l’art de Guy-Ernest Debord. On peut dire que tout est déjà là.

mai 04, 2014  |  No Comments » Lire la suite