La mort de Pier Paolo Pasolini, en 1975, a donné libre-court à de nombreuses interprétations, analyses, ou divagations. Ce documentaire sonore, conçu par Yan Ciret et réalisé avec Angélique Tibau, surtitré « Le procès interdit » revient sur non seulement sur cet assassinat sauvage mais offre surtout un portrait extrêmement fouillé et inédit du poète à la « vitalité désespérée » et des années italiennes dans lequel sa vie et son oeuvre s’inscrivent. Ce triptyque a été diffusé sur France Culture in « Surpris par la nuit ».
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P.P. Pasolini dans le chaudron des hérésies
Il faudrait relever les mille manières d’évitements, d’aveuglements, dont la figure de P.P. Pasolini a été systématiquement l’objet. On croit le connaître, l’identifier en dissident martyr, en philologue marxiste, chrétien, et adepte de Freud, puis en cinéaste de la sacralité héritée de ses maîtres de la Renaissance italienne. N’a-t-il pas voué un culte sans partage à Roberto Longhi, l’historien d’art de la « fulguration figurative » pasolinienne? C’est-à-dire une haine de l’abstraction, l’amour et l’adoration de l' »expression » native des corps, des visages, qui lui faisait détester les froides extensions rationalistes des écrits sadiens.