Yan Ciret,article publié dans la revue art press n°274
Dans le petit livre hommage qu’il consacre à Jérôme Lindon, Jean Echenoz considère l’expérience d’écriture en elle-même et invite son lecteur à poursuivre une réflexion sur le sens politique de cette démarche, qu’il associe à celle de son éditeur.
Jean Echenoz, Jérome Lindon Éd. de Minuit
Un petit livre par la taille, maigre et sec comme celui à qui il est dédié, vient nous rappeler deux ou trois choses sur le métier d’écrire. Venant de Jean Echenoz et de son anti-tombeau de Jérôme Lindon, il n’y a là rien d’étonnant. La littérature étant toujours envisagée sous l’angle du géomètre, de l’ingénieur, de l’arpenteur ou de l’architecte, il ne fallait donc pas s’attendre à un quelconque larmoiement dans ce bref hommage intitulé simplement Jérôme Lindon et publié sui generis aux Éditions de Minuit. Pourtant, la brièveté induit une réflexion qui la dépasse.