Par Philippe Dagen, in Le Monde, 18 décembre 2003,
Pour la première fois, une exposition écrit l’histoire des lettristes et des situationnistes, autour de Guy Debord. Celui-ci avait annoncé le « dépassement de l’art » dans l’action révolutionnaire. Mais la défense de la liberté ne serait-elle pas d’abord la défense de la forme? […]. L’exposition conçue par Yan Ciret veut présenter une vue d’ensemble et une chronique de cette guérilla des idées et des œuvres. Elle révèle un nombre considérable de travaux et réussit le plus important : donner le sentiment physique d’une lutte incessante et nerveuse, offensives éclairs sur le front du festival se Cannes ou des « grands éditeurs » parisiens, attentats contre les modes de la galerie en place. L’accrochage est proliférant. […]