L’autodafé de Guy Debord (I)

Une esthétique du dépassement de l’art

Conférence de Yan Ciret, pour le colloque « Guy Debord » au Parlement des philosophes et Musée d’art moderne de Strasbourg. Février 2007

L’apologétique du nihilisme de Guy Debord ne défend pas le néant, elle s’oppose à lui par les mêmes moyens et use de ses méthodes. Son discours, issu de la rhétorique militaire, se déploie avec une variété de stratégies, qui fait d’un repli, une attaque, et d’une offensive, sa négation. Cet infini de principes contient sa contradiction, il la serre en lui-même, faisant de l’ombre du négatif sa proie fugitive, afin que se dégage une guerre de mouvement. La destruction, le feu de la guerre originaire d’Héraclite, que Guy Debord reprendra à son compte, en sont le principe de mouvement perpétuel, ainsi que l’eau qui dissout les flammes de l’action dans le brasier du temps. Ils sont à la fois l’axe agissant et l’orbe létal autour desquels tourne un néant qui affirme sa présence.

 

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Lire la contribution (texte remanié et augmenté), publié dans:

Dérives pour Guy Debord, ouvrage collectif, sous la direction de Jacob Rogozinski et Michel Vanni (Van Dieren Éditeur, collection « Par Ailleurs Riponne »)

Contre-Attaques Perspective 2 Jean-Marc Rouillan, (Édition Al Dante / collectif), 2011.
> L’autodafé de Guy Debord, Une esthétique du dépassement de l’art et pensée chinoise

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